A propos

Portrait VincentJeunesse picarde

Vivre toute sa jeunesse dans un restaurant marque l’esprit et les papilles. Dès l’âge de 6 ans jusqu’à mon départ pour poursuivre des études, j’ai vécu et travaillé dans le restaurant familial à Villers-Cotterêts en Picardie. Je pense avoir fait tous les postes possibles, de la plonge à la cuisine en passant par la salle et le bar. J’ai gardé de cette époque des petites astuces, la volonté de découvrir et marier des saveurs mais aussi l’envie de partager de bons produits.

Lorsque j’étais au collège ou au lycée, c’était un « luxe » de venir déjeuner au restaurant entre les cours afin de prendre le plat du jour ou de se tailler une bavette (littéralement) et la faire griller en salle. On peut dire que j’étais un habitué du restaurant de mes parents avec une table au coin du bar.

Les « plats souvenirs » sont ceux que j’ai pu préparer pour nos clients: salade périgourdine aux légumes déglacés au vinaigre de framboise, petit crottin de Chavignol chaud en salade, mais aussi la fameuse brochette d’agneau avec une sauce roquefort ou moutarde.

Lors de mes études, loin du restaurant, j’ai commencé à cuisiner plus souvent en potassant les livres de recettes, et plus tard en consultant Internet. Même avec de maigres moyens, il y a toujours la possibilité de cuisiner de bons plats « qui tiennent au corps »: saucisses fumées aux lentilles, grande salade niçoise avec du riz ou bien encore lasagnes au chèvre et aux épinards. Ils ont été souvent réalisés pour satisfaire nos appétits. L’avantage de ces grands plats est qu’on peut en manger pendant plusieurs jours. Je n’ai mangé que très peu de fois au Restaurant Universitaire…

Au cours de ces années d’études, j’ai continué à explorer des recettes, la plupart françaises ou italiennes, et tester de nouveaux mélanges. Il m’arrive d’essayer aussi des saveurs exotiques pour découvrir de nouvelles épices, ou de revisiter la préparation de certains produits.

Aujourd’hui : marchés, cuisine et découvertes.

Il est rare que je rentre dans un supermarché, et encore plus rare que j’achète des plats préparés. Je préfère cuisiner des produits frais et de saison,  privilégieant les commerces de proximité et les marchés. C’est toujours très enrichissant de discuter avec un poissonnier, un boulanger ou un boucher sur les façons de préparer et accommoder tel ou tel met.

De fils en aiguilles, je me suis tourné vers les produits bio ou issus de l’agriculture biologiques. Je suis un fervent défenseur des produits naturels et sains, un premier pas contre la « malbouffe ».

Consommer local, apprendre les recettes du terroir, prendre le temps en vacances de découvrir des passionnés et leurs produits est un véritable plaisir. Ce geste citoyen permet de faire vivre le commerce de proximité, et de sauvegarder la diversité culinaire et gustative que le monde nous envie.